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Pêche en grand barrage !

  • jimlafleur07
  • 12 mars 2015
  • 7 min de lecture

Aujourd'hui je vais vous présenter un lieu de pêche que j'affectionne particulièrement : la pêche au niveau des grands ouvrages conçus par l'homme : les barrages. Et en particulier les barrage sur le Rhône.

Les barrages, contrairement à c eque l'on pense, regorgent de spots de pêches et de poissons de toutes sortes... Que ce soit en amont ou en aval, ils vous feront découvrir leur richesse en toute saison !!

En raison des topographies locales, aucun barrage ne se ressemble. Mais ils sont pour la plupart conçus de façon similaire, chacun ou presque, se compose d'un barrage de retenue principal en rive droite rehaussant le niveau par rapport au cours originel de la rivière communément appelé vieux Rhône, un bras d'amenée avec ou sans anse juste en amont de cet édifice, un canal navigable menant à l'usine écluse et une zone amont plus ou moins large endiguée dont la profondeur au chenal oscille en général autour de 13m.

Pour les plus « classiques », ceux où un bras d'amenée au barrage est présent et assez long, l'automne et l'hiver sont des périodes propices. Les grandes profondeurs et la stabilité attirent dès fin septembre bon nombre de poissons à qui il n'est pas trop difficile de présenter son appat. Les fonds y sont très réguliers et les cassures rectilignes.

Lorsqu'une anse en amont très marquée est présente, le début de printemps est la période à ne pas manquer pour prendre quelques gros poisson cherchant à glaner quelques escargots et autres gammares renaissant des premiers herbiers qui envahiront bientôt toutes les faibles profondeurs. A l'approche du frai, et plus particulièrement celui de la carpe, la quasi-totalité du cheptel local viendra alors se reproduire joyeusement réduisant fortement la chance de faire grimper l'aiguille du peson. Par contre en sortie de ces zones, on peut faire de belles séries de mâles encore très excités…Ces anses sont aussi une zone de refuge lors des premières heures de crue que des poissons viennent visiter.

Les canaux navigables sont quant à eux assez compliqué à pecher, non seulement parce que le courant y est forcement plus fort, mais également car de nombreux débris y voyagent (algues, bois, débris humains, ... ) rendant le risque d'accrochage et/ou de déplacement de la ligne beaucoup plus élevé. Ces postes peuvent néanmoins regorgés de trésors, en fonction du niveau d'eau, du débit et de la saison...

La pointe séparant bras d'amenée et canal est le plus difficile : seul l'entrée du bras d'amenée présente une possibilité tant le courant est surpuissant côté canal. Les fonds abrupts de ce poste n'abritent pas que des grosses carpes, mais aussi pas mal de silures. Comme l'entrée du canal en rive gauche, nous réservons ces zones particulières pour les pêches de fin printemps/début d'été.

Enfin, la partie amont endiguée est une zone que l'on peut pratiquer à toute saison et presque en toutes conditions. Il est cependant préférable de rechercher les bordures enrochées les plus proches du lit. De la fin de l'hiver au début d'automne, toute ou presque la population de poissons blanc locale viennent y nager à un moment au à un autre. Plus ces postes donnent au plus près des grands fonds plus on aura de chance de les intercepter. La plupart des grosses carpe du fleuve s'y font piéger au plus près du bord derrière les herbiers. L'idéal étant de dénicher une avancée notable sur le lit comme le point maxi d'une courbe sur la zone où le courant commence à être plus fort.

Le barrage 'idéal', Ci-contre, présente tous les postes évoqués. Les indications qu'il contient ne sont qu'indicatives car le débit peut être variable à tout moment de l'année et changer toute la donne.

Plan barrage ideal.jpg

Poste 1

Poste de fleuve très classique si ce n'est qu'il se situe déjà dans la zone élargie et calmée provoquée par la retenue. Pêchable toute l'année même par crue légère à faible distance. Il pourrait donner le meilleur de lui-même juste après le frai car il permet d'intercepter une bonne partie des carpes venues frayer dans la anse en aval. Au printemps une ligne au ras des premières pousses d'herbiers, peu amorcée, réserve très souvent les meilleures surprises. L'été, le courant constant sera gage de visites régulières. Cherchez les zones où les grandes profondeurs sont au plus proche. Quand la saison est bien avancée, il n'est pas rare d'avoir des départs dans 10/13m premiers mètres du chenal, voir plus loin si le courant l'autorise !

Poste 2

Idem que pour le n°1, mais certainement le meilleur poste de début de saison. Il permet de pêcher la baie dès que les premiers rayons de soleil en fin d'hiver font renaître la vie sur les hauts fonds vaseux. On peut barrer la route à tous les poissons qui sortent de fraie. Enfin c'est un must en cas de montée d'eau en se situant à la limite des eaux calmes de la anse et du puissant courant formé par la crue. A noter que cet état de grâce ne dure pas plus de quelques heures. Seul point noir, le contre-courant créé ainsi, entraîne la « vidange » de tous les débris et arbres morts du secteur, surtout que le niveau d'eau peut varier jusqu'à 2 m de hauteur. La tenue des lignes s'en trouve alors extrêmement compromise…Il peut être un poste à gros poissons en début de saison.

Poste 3

Le fonds de anse peut être intéressant en début de saison si l'on amorce très légèrement des spots précis près des arbres morts échoués et des massifs d'herbiers en cours de pousse. En effet c'est une zone très vaseuse où brèmes et carpeaux résidants se font la part belle. Les carpes des zones limitrophes n'y rentrent que très peu de temps et plutôt en cas de fortes eaux. En haute saison elle n'est pas praticable tant les herbiers y sont denses.

Poste 4

A l'inverse du n°3, cette pointe entre la anse et le bras d'amenée à la retenue est la plus polyvalente. Toutes les saisons s'y prêtent, toutes les combinaisons de placement de lignes sont envisageables. Bref un poste a essayé absolument à deux ou trois batteries si les angles le permettent. Seul, mieux vaut privilégier la anse et son entrée en début de saison ainsi que la bordure extérieure toujours enrochée. Le reste de l'année il ne faudra pas craindre de pêcher les cassures éloignées et le plein chenal, d'autant qu'il n'y a quasiment aucun courant sur le bras d'amenée. Pour les amateurs de lancer, c'est l'idéal. On notera que l'entrée du bras d'amenée est une zone d'échange de masse d'eau (anse, bras, reste du fleuve) et qu'il y a toujours quelques poissons en maraude en ces lieux à toutes les époques de l'année.

Poste 5

Un poste coup de cœur ! Situé au plus près de l'ouvrage, il abrite très souvent de grosses carpes plus ou moins sédentaires. Si une bordure plus large ou un renfoncement bien végétalisé est présent, cela ajoute à son attrait. A pratiquer absolument à toute distance dès la fin d'automne jusqu'au prochain frai. Son plus grand défaut : très souvent en réserve…

Poste 6

La rive gauche du bras d'amenée est presque toujours rectiligne et abrupte. Si des sauts trahissent régulièrement les carpes, elles sont souvent en déplacements au dessus des grands fonds colonisés par les glanes. L'extrême bordure peu enherbée est gage de départs quasi certains, cependant peu rapprochés dans le temps du fait du dérangement important occasionné par le combat. Le bas de pente à plus de 10m est une zone sûre aussi pour un run mais pas pour les montages car tous les débris se retrouve au pied de la pente très verticale.

Poste 7

C'est le plus difficile à négocier. Situé entre le canal navigable et le bras d'amenée, il présente tous les défauts : un courant surpuissant dans l'axe du fleuve et côté canal, très instable côté retenue. C'est un poste de passage pur où il est difficile d'intercepter une carpe du fait du manque de précision au placement des montages et de l'amorçage qui l'accompagne. Mieux vaut commencer par les autres quand on veut tester un barrage… Si l'aventure vous tente, essayez l'avant et l'après frai jusqu'au milieu d'été. D'abord parce que c'est le moment où les poissons se déplacent le plus, ensuite parce qu'il s'agit d'une période de l'année où les crues sont rares et aucun herbier dérivants ne vient troubler une ligne déjà posée avec difficulté.

Poste 8

Pour les mêmes raisons que sur la pointe, la pêche de l'entrée du canal en rive droite est difficile sauf si des irrégularités cassant le flux du fleuve sont présentes. Mieux vaut descendre dans le canal jusqu'à l'écluse, plus large, moins rapide où il semble que de grosses prises soient possibles. A vérifier.

Poste 9

Si on veut absolument essayer le côté canal de l'aménagement, mieux vaut privilégier ce poste que le n°8. On cherchera la limite d'accélération du courant avant le rétrécissement canalisé. Les fonds peuvent être soient abrupts soit en pente douce. Ces zones très peu pratiquées par manque d'accessibilité abritent toujours une grosse population de carpes que l'on voit sauter tout au long de la journée sur beaucoup de barrages. Par contre plusieurs paramètres ne facilitent pas la tâche. D'abord les gros porteurs passent excessivement près, créant des perturbations aquatiques désastreuses quant à la tenue des lignes et de l'amorçage. Ensuite le courant est important et une pêche à distance peu aisée. D'autre part c'est par là que passent tous les OFNI (objets flottants non identifiés) surtout en fin d'été, début d'automne avec les herbiers dérivants. En crue, il ne faut même pas que ce soit un début d'idée… Ne pas oublier également que l'entrée du canal est la zone à silures type.

Poste10

A l'instar du n°1, ce poste est soumis à un courant assez puissant. Il donne sur une fosse importante qui est une zone de tenue pour les silures. Il est tout à fait possible de capturer des carpes qui passent par cette zone quand ceux ci ne sont pas actifs. Il est évident qu'un amorçage massif est déconseillé si l'on ne veut avoir à faire aux gros moustachus ! Une pêche au rappel, en fin de printemps et en été, apportera son lot de départs, surtout en début et en fin de journée. On positionnera les montages en barrage de l'extrême bordure jusqu'à 9/10m de fond afin d'éviter la zone exclusive des glanes. Cette fosse peut également abriter un groupe de grosses miroirs surtout si quelques plateaux herbeux agrémentent les bordures. Deux ou trois séances d'amorçages avec de grosses bouillettes de bonne qualité étalées sur les abords directs des grands fonds permettront de rapidement le vérifier.

A vous de tester et de rapporter vos expériences ;)

 
 
 

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